Dossier : le terrorisme, conseils en cas d’attaque de masse

Fév 27, 2016 Nico Livres et dossiers Commentaires fermés sur Dossier : le terrorisme, conseils en cas d’attaque de masse

Définition du mot « terrorisme » : ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système (extrait du dictionnaire Larousse).

Le terrorisme en France n’est pas nouveau. Au XIXème siècle déjà, des actes étaient commis sur notre territoire. Une vérification sur un moteur de recherche en tapant par exemple les mots « dates des actes terroristes » vous affichera une liste (presque) sans fin.

Cependant les choses ont changé dans l’opinion publique après les faits de janvier et surtout de novembre 2015 à Paris.

Une véritable attaque de masse était commise.

Les gens se sont réveillés le lendemain en se disant : « mince, ça aurait pu être moi ».

Chacun d’entre nous pouvait s’identifier à une victime, une famille en deuil.

Le théâtre de guerre habituellement suivi à la télévision était cette fois à nos portes.

En janvier, des journalistes étaient ciblés pour leur ton trop arrogant selon les extrémistes musulmans.

En novembre, c’était le peuple français dans son ensemble qui était visé.

Etait-ce une surprise pour autant ?

Bien sûr que non. Les actes se préparaient de longue date. La cible était désignée par les organisations terroristes elles-mêmes : la France.

Ce qui a vraiment changé, c’est la détermination des terroristes : des fanatiques prêts à se faire sauter avec des ceintures d’explosifs dans un monde en paix (en tout cas sur notre sol).

Au lendemain du vendredi 13 novembre 2015, le peuple français s’est donc réveillé avec l’idée qu’il fallait vivre en se préparant à l’éventualité d’être confronté à un attentat.

Aujourd’hui ? Demain ? Qui sait ?

En effet, le risque est bien réel. Ce, malgré le démantèlement récent de la plupart des cellules ou filières terroristes.

Nous savons tous qu’un jour ou l’autre, de nouveaux actes barbares vont être commis à notre encontre.

De l’avis même des experts, tous craignent un attentat d’une envergure tout autre que ceux du 13 novembre.

Car il faut bien le rappeler, les attentats de ce vendredi noir ont été, quoi qu’on en dise, un échec par rapport au plan initial.

Imaginez le nombre de morts causé par un attentat réussi en plein cœur du stade de France et les effets de foule qui se seraient alors produit.

Les « martyrs » que Daesh veut faire passer pour des guerriers aguerris sont surtout et avant tout des individus drogués et complètement pommés qui sont obligés de faire des allers-retours en Syrie pour apprendre à manier une Kalachnikov…

On trouve une arme automatique dans n’importe quelle cité qui porte son nom. Ce n’est pas bien compliqué d’aller tirer à tout va sur une foule sans défense. Rappelons que ces armes sont utilisées facilement par des enfants sur certains théâtres de guerre.

Des attentats en prévision donc, et peut-être même plus inquiétant, un surattentat comme cela a été le cas à Damas fin janvier 2016 : une voiture piégée explosait dans un premier temps, puis deux kamikazes allaient se faire exploser au milieu de la foule et des secours arrivés sur place.

On parle aussi d’hyperterrorisme lorsque les dégâts sont exceptionnels, les secours saturés, etc.

François Mollin, Procureur de la République de Paris, expliquait encore début janvier 2016 à la radio que le risque n’était pas suffisamment pris au sérieux.

Le but étant de faire toujours plus de victime et de paralyser au maximum l’intervention des secours pour accroître le sentiment de peur et d’insécurité.

Mais au fait, après tous ces événements, sommes nous en sécurité ?

Comme nous l’avons déjà évoqué, n’importe qui peut prendre une kalachnikov ou autre arme automatique du même genre pour aller tirer dans la foule…

Les pseudos-services de sécurité plantés ça et là dans les centres commerciaux ne sont présents que pour rassurer les gens et n’ont aucune utilité réelle face à une attaque de masse.

J’en veux pour preuve ce fait divers ayant eu lieu dans le centre commercial Carré Sénart à Lieusaint (Seine-et-Marne) en janvier 2016 où quelques individus armés d’une… bombe lacrymogène… ont réussi à braquer l’Apple Store en pleine journée pour un préjudice de 23 000 euros.

Les autres centre commerciaux ne sont pas mieux protégés. A Chatelet les Halles, des hommes avec des détecteurs de métaux vont vous attendre à une porte, ne pas vous voir à celle d’à côté, etc.

Bref, chacun pourra constater de lui-même dans son centre commercial de secteur que les seuls points positifs de ces mesures sont qu’il y a des emplois à la clef et un peu moins de délinquance quotidienne, ce qui n’est déjà pas mal.

En revanche, pour ce qui est de nous protéger de terroristes…

Autre exemple plus préoccupant, celui des écoles et autres établissements scolaires.

Je m’inquiète de voir que les consignes de sécurité sont prises à la légère par certains établissements.

Il y a quelques semaines, en allant me promener sur Paris, j’ai pu voir près d’un lycée que les places de stationnement situées à proximité immédiate de la cantine vitrée, où se trouvait des centaines d’enfants, n’étaient pas sécurisées ou interdites.

Pire encore, je pouvais entrer comme je le souhaitais, par une porte ouverte donnant sur la rue, dans le hall de l’établissement scolaire et côtoyer des dizaines de jeunes sans aucun contrôle.

A l’heure où nous savons que ces lieux peuvent faire partie des cibles privilégiées par des terroristes, je m’inquiète de cette légèreté sécuritaire.

Enfin, le flux migratoire incontrôlable du moment nous prouve bien que n’importe qui peut venir dans notre pays et préparer un attentat. L’Allemagne a par exemple perdu toute trace de 130 000 migrants enregistrés sur son sol. Rien d’étonnant à cela finalement quand on sait que 3 à 4000 réfugiés arrivent chaque jour. On ne peut être que dépassé par la situation et la subir.

Cela étant dit, vous comprendrez que nous sommes tous sujets à être confronté à une attaque terroriste.

Plutôt que d’avoir peur (on en aura bien assez le temps le moment venu), il faut se préparer à adopter les bons gestes dans une telle situation.

Sans vous donner de solution miracle, nous pouvons néanmoins évoquer ce qui, peut-être, vous sauvera la vie.

Comment réagir en cas d’attaque de masse ?

couchez-vous au sol afin de réduire le risque de prendre une balle tirée par le terroriste,
ne vous relevez pas pris de panique, vous feriez une cible de choix et seriez immédiatement repéré et abattu,
évaluez votre environnement et localisez le danger,
échappez-vous, éloignez-vous de la zone à risque,
gagnez une zone de sureté (zone éloignée des terroristes et des échanges de tir),
si possible aidez les autres personnes à s’échapper,
ne vous exposez pas,
alertez les personnes autour de vous et dissuadez les gens de pénétrer dans la zone de danger,
renseignez les forces de l’ordre sur le nombre d’assaillants, leur position, armement, etc.
mettez-vous à la disposition des secours et aidez autant que possible sur place

S’il est impossible de s’échapper, se cacher :

mettez-vous à l’abri : un abri proche, le plus sûr et solide possible (mur en béton par exemple), pensez que les armes utilisées par les terroristes sont des calibres lourds, de guerre, dont les munitions peuvent traverser ou perforer bon nombre d’obstacle,
enfermer-vous / barricadez-vous,
éteignez la lumière éventuellement allumée et coupez le son des appareils se trouvant dans la pièce,
coupez la sonnerie et le vibreur du téléphone,
éloignez-vous des ouvertures (portes, fenêtres),
appelez le 17 ou 112,
attendez l’arrivée des secours,
ne courrez pas vers les secours, ni ne faites aucun mouvement brusque,
gardez les mains levées et ouvertes.
renseignez les forces de l’ordre sur le nombre d’assaillants, leur position, armement, etc.
mettez-vous à la disposition des secours et aidez autant que possible sur place

Dans tous les cas, essayez de gérer votre stress. Avoir peur, c’est normal, mais il ne faudrait pas que cela vous paralyse et vous soit fatal.

Comptez aussi sur votre bonne étoile, on ne va pas se mentir, vous en aurez besoin.

Que faire après une attaque terroriste ?

Une prise en charge psychologique rapide est indispensable. Beaucoup de gens auront un stress post-traumatique. Les scènes seront revécues mille et une fois tout en ressentant toujours le même sentiment d’impuissance. Troubles du sommeil, cauchemars voir même difficultés dans les gestes de la vie quotidienne ne sont pas à exclure.

Déposez plainte rapidement tout en relatant les faits de votre vécu : des détails peuvent aider les services de police à mener leur enquête,
suivez les soins psychologiques nécessaires à la remise en forme de votre être,
n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant,
acceptez l’aide psychologique proposée : le mal n’est pas toujours identifié,
évitez le contact avec les journalistes.

Pour conclure

En tout lieu, prenez les informations sur votre environnement : où fuir, se cacher , etc.

Une formation aux gestes de premiers secours est primordiale. L’arrivée des secours pouvant être retardée par la nécessité de neutralisation des auteurs sur les lieux d’un attentat.

N’appelez pas inutilement les numéros d’urgence : j’ai déjà été appelé après les attentats pour des ouvriers qui œuvraient sur des toits… il suffisait d’un regard pour voir que la menace était plutôt celle d’un pot de peinture qui aurait pu tomber que d’une attaque de masse.

Agissez avec discernement dans les appels d’urgence : j’ai aussi été appelé (et cela bien avant les attentats), par un conseiller général qui trouvait suspecte une vieille valise abandonnée près de poubelles dans une impasse sans aucun passage…

Maîtrisez votre environnement : sachez ce qui vous entoure et quoi faire en cas de problème.

Alertez en priorité le 17 (police/gendarmerie) ou le 18 / 15 (pompiers / SAMU) si il y a des blessés.

Soyez concis, précis, clair dans le message d’alerte lors de la discussion et parlez calmement en répondant aux questions de l’agent (ce sera un gain de temps considérable).

La confiance et la maîtrise de soi sont des valeurs importantes (faites des sports de combat ou self défense).

Soyez sensible et opposez-vous à la délinquance quotidienne (ce sera déjà un bon début) sans jouer au héro mais en ayant un raisonnement logique et citoyen. Soyez alerte.

Enfin, signifier que l’on n’a pas à avoir peur ne veut pas dire revenir sur les lieux d’un attentat pour faussement prouver au monde que la peur n’est pas réelle.

Pour terminer ce sujet, vous trouverez ci-dessous quelques liens qui pourront vous être utile.

www.gouvernement.fr/reagir-attaque-terroriste

www.stop-djihadisme.gouv.fr

association française des victimes du terrorisme : afvt.org