Marc Dutroux fait ce qu’il veut

Oct 25, 2013 Nico Générale Commentaires fermés sur Marc Dutroux fait ce qu’il veut

« Marc Dutroux est-il devenu persona grata, une sorte de super VIP qui fait la fierté de sa prison ? Cette question frôlerait le mauvais goût si le site sudinfo.be ne nous apprenait pas que le détenu le plus célèbre du royaume avait une nouvelle fois arraché un traitement de faveur. Il a obtenu l’accord de la direction de la prison pour cuisiner lui-même ses viandes. Le pauvre homme ne supportait plus de « manger des viandes mal cuites » à son goût. Il se plaignait également des manipulations éventuelles de ces viandes de façon « mal intentionnée à son égard », nous révèle le site du plat pays. Aussi, afin d’améliorer son ordinaire, Marc Dutroux exige un régime sans pommes de terre, mais il souhaite tout de même des frites et des croquettes ! Cet oukase vient après d’autres caprices du pédophile. Celui-ci ne veut pas de poisson pané, ni de plat à base de viande hachée, ni de fromage, sauf s’il est servi en tranches…

Par ailleurs, lassé de sa barbe et inquiet pour sa sécurité, il ne souhaite pas se faire couper les cheveux par un de ses codétenus. Il a donc obtenu qu’un coiffeur personnel vienne de temps à autre s’occuper de son apparence. Une mansuétude accordée qui vient après beaucoup d’autres. Le 23 avril 1998, pendant son transfert au palais de justice, Marc Dutroux, qui n’est pas menotté, parvient à maîtriser un des policiers chargés de le garder, le déleste de son arme et s’échappe. Il est certes arrêté quelques heures plus tard dans une forêt, mais les Belges s’étonnent alors que le pédophile n’ait pas été menotté comme le veut la procédure.

Cet épisode succédait aux dysfonctionnements de la justice et aux rivalités policières mises au jour par cette affaire et qui ont provoqué en Belgique d’importants remous. Condamné à de multiples reprises – la première fois en 1979 pour vol -, puis emprisonné en février 1986 pour séquestrations, enlèvements et viols de mineures de moins de 16 ans commis entre 1983 et 1985, Dutroux est libéré en 1992 en dépit de l’avis contraire du procureur et des psychiatres. C’est à partir de ce moment que sa femme Michelle Martin et lui se rendront coupables de cinq assassinats.

L’opinion publique belge et européenne a toujours imaginé que le couple avait bénéficié de la complicité plus ou moins tacite – en tout cas de la bienveillance – de membres de l’institution judiciaire, policière, voire politique. En février dernier, la propre mère de Marc Dutroux s’était prononcée contre la libération conditionnelle de son fils, coupant ainsi l’herbe sous le pied à son fils qui avait réclamé le droit de pouvoir purger sa peine à domicile sous la surveillance d’un bracelet électronique. Son ex-femme Michelle Martin a, quant à elle, été libérée à l’été 2012 et a rejoint un couvent près de Namur dans le sud du pays. »

Source : LePoint.fr, article en date du 02/10/2013.

Quand on voit ce qu’on voit, on pense ce qu’on pense…